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Climat : un été 2024 plus clément mais toujours au-dessus des normales de saison

Un été météorologique en trompe-l’œil. Malgré la pluie dans toute une partie nord de la France, des températures plutôt fraîches dans le Nord-Ouest, des vagues de chaleur relativement courtes et très localisées dans le Sud-Est, l’été 2024 a une nouvelle fois été plus chaud que la normale. Selon Météo-France, qui a publié, lundi 2 septembre, son bilan de la période juin-juillet-août, la moyenne des températures a été plus élevée de 0,7 °C que celle de la période 1991-2020 (+ 0,6 °C en juillet ; + 1,5 °C en août). Une saison plus clémente que les trois étés les plus chauds mesurés (2003, + 2,7 °C ; 2022, + 2,3 °C et 2018, + 1,5 °C) mais qui reste « dans les trajectoires du XXIe siècle », selon Christine Berne, climatologue à Météo-France.
« L’été 2024 est le troisième été [de suite] au-dessus des normales de saison, note l’institut météorologique français, qui a relevé deux vagues de chaleur, l’une du 29 juillet au 2 août et une autre du 6 au 13 août. Avant 1989, on observait en moyenne une vague de chaleur tous les cinq ans dans notre pays. Depuis 2000, elles reviennent quasiment chaque année. »
Après les quatre vagues de chaleur de 2022, dont une particulièrement précoce en juin, et la canicule très tardive d’août 2023, l’été 2024 a été moins extrême en étant « seulement » le huitième le plus chaud depuis le début des relevés (tous ont été mesurés au XXIe siècle). Aucun record n’a ainsi été battu et tout un quart nord-ouest a été épargné par les fortes chaleurs.
Ce sont surtout les régions du sud de la Loire et de l’est du pays qui ont souffert. La seconde vague de chaleur a ainsi commencé le 6 août dans le Sud-Est et s’est poursuivie jusqu’au 14 août, avec des températures 2 °C à 4 °C au-dessus des moyennes.
L’été 2024 en Corse et en région Provence-Alpes-Côte d’Azur se classe respectivement au quatrième et au sixième rang des plus chauds depuis le début des relevés sur tout le pays, en 1947. La période juillet-août a été la deuxième plus chaude à Nice, derrière 2022 et devant 2003. La température de surface de l’eau entre la Corse et le continent a même localement dépassé 30 °C, le 5 août.
Plusieurs indicateurs surveillés par les climatologues ont tout de même été inquiétants. Près de 70 % de la France a ainsi connu au moins une fois durant l’été une nuit « tropicale », avec une température nocturne supérieure à 20 °C. « C’est une proportion du territoire globalement similaire aux étés du XXIe siècle, mais bien supérieure à ceux du XXe siècle », explique Météo-France.
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